jan 10 20

C’est un art. Le parler européen est un art raffiné. Mercredi mati n parlait le premier ministre espagnol Zapatero. Puis Barroso et enfin le président Busek. Pluie de truismes ! Un méli mélo de phrases tièdes et de refrains usés jusqu'à la corde. Mais la façon de faire compte plus que tout. Il faut bouger les bras avec vigueur, froncer les sourcils, enfoncer le doigt dans l’air avec énergie. Ce qui est comique c’est de rapprocher le son et l’image. Imaginez une phrase aussi brillante que « nous devons travailler avec en vue de fournir des efforts soutenus pour parvenir a des objectifs portés avec la méthode communautaire ! » proférée en faisant des moulins avec les bras et les poings martelant l’air.

Martin Schultz, le président du groupe des socialistes et démocrates est aussi très bon dans ce style. Il vocifère des phrases catégoriques du type « vous avez pris le bon chemin dans l’objectif de faire des efforts et pour cela nous saluons votre résolution » en hurlant comme un type mis  hors de lui par je ne sais quelle indignation. Ce qui est remarquable est que la liste des accolades rituelles s’est considérablement allongée dans les salamalecs coutumiers. Aux congratulations et compliments au président de la commission et à la présidence tournante il faut à présent rajouter pour mémoire le président du conseil («présidence permanente») la «haute représentante» ce qui fait du commencement de toute intervention rituelle un torrent de miel et sucrerie écœurants.

Donc l’Espagne prend la présidence tournante de l’union européenne. Devant un hémicycle à moitié vide, le socialiste Zapatero nous a évidemment régalé d’un discours excitant sur les petites entreprises et la compétitivité indispensable des entreprises en général et en particulier, sans un mot sur les droits sociaux ni un soupir sur la situation sociale des victimes de la crise. Mais (ouf !) il nous a rassurés avec des projets aussi formidables qu’un marché commun de l’énergie en Europe et un marché commun du commerce en ligne.  Un marché, des marchés. Et aussi des voitures électriques. La totale. Fermez le ban. Ce que monsieur Zapaterro appelle «innover l’Europe». Et en réponse à la droite il déclare « je suis un partisan du pacte de stabilité et de la réduction des déficits, c’est ma conviction politique ». C’est noté. 

 

Un commentaire à “Pluie de truismes eurocratiques”
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  1. gerarddu70 dit :

    BONJOUR
    LES FRANCAIS DOIVENT PRENDRE CONSCIENCE DE LA PRESIDENTIELLE pour ne pas tomber dans l'eau en 2012 Les espagnols etaient geres par les socialistes(zapatero) mecontent des sosz ils ont vote a droite NOUS en france ne faisont pas la meme erreur c'est l'ump qui nous mene dans l'austerite totale et si HOLLANDE est elu nous continuerons vers l'impasse egallement avec des plans d'austerite de gauche socialiste LE VOTE MELENCHON EST CELUI QUI DOIT DONNER CONFIANCE POUR L4AVENIR


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