juil 16 12

Intervention de Jean-Luc Mélenchon au Parlement européen le 5 juillet 2016 pour l’imposition de règles sociales et environnementales aux multinationales et pour la signature de conventions de l’Organisation internationale du travail.

Voici la retranscription de cette intervention :

Monsieur le président, je crois que ce rapport est une bonne chose. Il propose d’introduire dans les accords commerciaux internationaux les normes de l’Organisation internationale du travail (OIT). Voilà qui est très bien. Et bien, puisque nous en sommes là, j’ai une suggestion à faire. Puisque le traité européen interdit l’harmonisation sociale, pourquoi est-ce que, par exemple, on ne pourrait pas dire que tous les pays membres de l’Union européenne sont obligés de signer les conventions de l’Organisation internationale du travail ?

Ceci a une grande importance pour la suite, en particulier pour l’accord TAFTA que nous sommes en train de préparer, car si nous mettons les normes de l’Organisation internationale du travail obligatoirement dans nos traités internationaux, alors nous serons obligés de demander aux États-Unis d’Amérique de ratifier les principales conventions de l’Organisation internationale du travail.

Vous ne le savez peut-être pas mais les États-Unis n’ont signé ni la convention sur les libertés syndicales et la protection du droit syndical, ni celle sur le droit d’organisation et de négociation collective, ni celle sur l’égalité de rémunération hommes-femmes, ni celle concernant la discrimination, ni celle sur l’âge minimum du travail ; ils n’ont d’ailleurs pas non plus signé celle sur les droits des handicapés, ou sur celle des enfants.

Je vais conclure maintenant en vous disant que puisque nous avons cet objectif, alors il faut soutenir l’initiative de l’ONU qui prévoit d’établir dans les traités des normes environnementales et sociales pour les imposer aux multinationales. Il faut aider au lieu de déserter la table de discussion, au lieu de voter contre à l’ONU, il faut aider madame Maria Espinoza Fernanda, qui est aujourd’hui en charge de cette négociation et la présidente. Et je voudrais saluer le courage de son action et celui du gouvernement de Rafael Correa.


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