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Le 13 septembre 2016, Jean-Luc Mélenchon intervenait au Parlement européen dans un débat sur le Gabon.

 

Voici la retranscription de son intervention :

« Mes chers collègues, s’il est bien normal que les organisations panafricaines et régionales soient en première ligne au Gabon, il n’empêche que l’Union européenne ne peut en rester là où elle en est. Nous sommes capables de dire la taille des mailles d’un filet de pêche et de le faire respecter en Afrique et nous ne serions pas capables de dire ce qu’est une élection honnête ? Et, à la fin, dans un souci d’apaisement, nous mettrions sur le même plan les tricheurs et ceux qui font l’objet de ces tricheries et qui en sont victimes ? De la même manière, nous mettrions tout le monde sur le même plan en appelant à la paix alors que les violences sont le fait exclusif du gouvernement en place contre les partisans de monsieur Jean Ping ?

Et c’est cela qu’il faut exiger : que cessent immédiatement ces violences-là en les nommant. Ce que je veux dire c’est que le décompte, le nouveau décompte des bulletins ne peut pas être simplement renvoyé à la cour constitutionnelle dont il est d’ores et déjà prouvé qu’elle est de parti-pris et malveillante. Il faut que ce soit une organisation internationale. Et l’Union européenne a le pouvoir de demander que ce soit soit l’ONU soit l’OUA qui s’en assurent.

Mes chers collègues, monsieur Gbagbo a été iniquement envoyé au TPI alors qu’il demandait un recomptage et on laisserait monsieur Bongo nous le refuser en usant de violences sans rien dire ? Mieux vaudrait que monsieur Gbagbo soit libéré et monsieur Bongo jugulé. »


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