Ce blog vous propose une rubrique « ma façon d’être député ». C’est une sorte de réaction positive à la blessure que les ragots nous infligent. Quand des branleurs diffusent en boucle les éructations contre moi de José Bové et Cohn-Bendit, deux travailleurs épisodiques grand teint, nous nous sentons au-delà de la bataille habituelle contre les ventilateurs à boules puantes de la sphère médiatique. Je dis « nous infligent » parce que tout le monde sait bien que mon travail est celui d’une équipe attelée toute l’année à bien organiser l’exécution de mon mandat de député européen. Ceux qu’il est convenu d’appeler « mes collaborateurs », femmes et hommes à parité, sont tous des camarades. Leur travail à mes côtés n’est pas seulement une assistance vitale pour moi. Elle est pour eux une source de responsabilités et d’engagement personnel très lourd et très envahissant. Ma place dans le dispositif global de notre combat politique l’explique évidemment. Mais ce n’est pas un service personnel, c’est un combat collectif où je porte le personnage comme eux, autre manière de dire qu’ils le portent autant que moi. Chemin faisant, plusieurs d’entre eux ont écrit des livres sur nos sujets. Tous articulent l’analyse des textes qui sont présentés avec le travail des commissions du parti. Celles-ci sont composées de militants bénévoles. C’est donc légitimement sur « les assistants » que reposent les tâches de coordination et d’harmonisation en cas d’avis contraires. Cette part de notre tâche ne figure dans aucun compte rendu, mais elle est décisive dans la façon d’accomplir un mandat. Quand vous observez mes dizaines de déplacements sur le terrain, mes dizaines de discours à propos d’Europe, mes centaines d’explications de dossiers, de post et de chapitres du blog, pensez aussi à toute cette équipe de militants politiques. Et pensez aussi à ce que ce savoir accumulé permet : le moment venu, ils sauront quoi faire et où frapper.
L’activité des parlementaires européens fait l’objet de classements fondés étroitement sur des mesures chiffrées. C’est déjà une option : n’existe ici que ce qui est mesurable. Après quoi, il faut encore préciser que mes détracteurs ne citent qu’une seule source, un seul organisme : VoteWatch. Jamais ils ne disent qu’il en existe d’autres. Et pour cause, car ils ne donnent pas du tout les mêmes résultats ! Du coup, cela obligerait à travailler pour faire des moyennes ou discuter les critères. Mes détracteurs ne travaillent pas : ils rabâchent sans vérifier ni recouper. Ce sont des « branleurs » au sens que cette expression reçoit sur un chantier où, pendant que les uns travaillent, les autres font semblant de le faire pour avoir voix au chapitre et à la paye le moment venu. Ici c’est toute une chaîne qui fait semblant de travailler depuis VoteWatch jusqu’au « journaliste » qui glisse sa boule puante dans un prétendue question sur mes convictions européenne. A commencer par la « source », VoteWatch : celle-ci ne produit rien par elle-même. VoteWatch se contente d’additionner et de soustraire des informations collectées par les services du site du Parlement Européen. Un simple logiciel fait son « travail ».
Comme on le comprend alors, un tel instrument de mesure ne peut être neutre. Tout est dans le choix de ce qu’il collecte ou rejette. Un esprit honnête s’imposerait au moins de recouper plusieurs sources. C’est ce que ne font jamais les « journalistes » qui répètent en boucle les données du seul VoteWatch. Du point de vue de la déontologie professionnelle du journalisme (interdit de rire), c’est déjà une lourde faute. Ce n’est pas la seule faiblesse de ce choix. VoteWatch classe uniquement d’après la présence dans les hémicycles au moment où s’opèrent les votes électroniques. Il ne compte rien d’autre dans ce registre, pas même les votes à mains levé ou la présence dans l’hémicycle pendant les débats. Ce serait intéressant, car ceux-ci ont lieu à d’autres moment qu’à l’heure fixe où l’on vote d’un coup et sans débat, à la file, tous les textes et amendements en une heure et demi par jour de session. Mais combien d’autres choses aussi importantes et mobilisantes ne sont pas comptabilisées ! Le nombre des meetings et des discours ou des parties de discours consacrés à l’Europe, les livres et articles sur le sujet, les interviews n’étant mesuré par personne ne sont donc pas pris en compte. Ni le nombre des différents tracts, ni les blogs, ni les participations à des manifestations, et ainsi de suite. Bien des critiques pourraient être formulées. C’est à l’évidence, donc, un critère bien étroit qu’utilise VoteWatch pour évaluer l’activité d’un parlementaire. Le résultat est, du coup très hautement contestable. Il est facile de s’en rendre compte en comparant les notes attribuées par les différents organismes de classement de l’activité des parlementaires. Pourquoi ignorer ces autres sources et ces autres classements ? S’il s’agit réellement d’évaluer l’activité parlementaire, c’est assez absurde.
Ne citer qu’une seule source c’est déjà nul. Mais être paresseux au point de ne même pas s’interroger sur le fournisseur d’information c’est quand même beaucoup de désinvolture, non ? Le manque de sens critique à l’égard de VoteWatch pose question ! VoteWatch se dit neutre ? Hum, il est trop dépendant pour cela. Car il est très bien subventionné. Comment se fait-il que l’origine et les critères de cette agence ne soient jamais interrogés par aucun de ceux qui répètent ses verdicts si discutables ? La connivence est mauvaise conseillère en la matière. Certes, aux yeux de certains, c’est une bonne recommandation d’être un organisme créé par des sociaux-démocrates et des Vert, comme c’est le cas ici ! Pourquoi pas. Mais tout de même ! Un minimum d’honnêteté dans les ajustements de l’outil devrait être respecté pour que la mesure soit considérée comme fiable. VoteWatch a récemment supprimé plusieurs critères d’appréciation qu’il avait pourtant utilisé pendant longtemps auparavant dans son instrument de mesure. Cela a été fait en cachette, sans prévenir les utilisateurs. Un exemple frappant : VoteWatch a supprimé de son étalon de mesure des critères pourtant hautement significatifs comme le nombre des explications de vote donné par un parlementaire. C’est pourtant une activité fondamentale ! C’est ce qui permet de contrôler le sens politique de l’action de son élu. Je suis le deuxième Français sur ce plan. Les lanceurs de boules puantes sont loin, très loin derrière moi ! En tous cas, il est frappant de noter que ces changements de critères favorisent quasi exclusivement de piètres travailleurs comme José Bové et Daniel Cohn-Bendit. Il est vrai que les « journalistes » qui répètent leurs bobards ne sont vraiment pas non plus des obsédés du travail… !