Une nouvelle fois, Jean Quatremer me cible dans l’un de ses billets. Il va lui en cuire car il s’est mis dans un très mauvais cas de mensonge avéré. J’invite donc mes lecteurs à le faire connaitre largement comme preuve de ce que nous racontons sur l’absence complète de sérieux professionnel de nombre de ces médiacrates qui règlent des comptes personnels en profitant de leur position éminente. Car le prétendu journaliste-qui-verifie-ses-sources fait cette fois-ci un faux. Sous le titre racoleur : « Jean-Luc Mélenchon opposé aux sanctions contre la dictature (rouge) biélorusse », Quatremer me prend en effet à partie spectaculairement. Mais sur la base d’un faux à propos d’une prise de position de la GUE-NGL sur le régime de Loukachenko et de la Biélorussie. Il le fait d’une façon professionnellement inouïe en disant qu’il n’a pu vérifier mon vote mais que ce sont les Verts du parlement qui le lui ont rapporté. Tel quel ! En quoi cela constitue-t-il une référence pour un journaliste que l’avis partisan d’un groupe qui passe son temps à me tacler ? Pourquoi n’a-t-il pas vérifié lui-même avant d’écrire ? Pourquoi n’est-il pas sorti de son bureau pour m’interroger à la sortie de l’hémicycle ? Ou était encore cet « observateur attentif », ce jour là ? La sieste s’est prolongée ? Pourquoi, alors qu’il s’agit d’une prise de position de tout le groupe GUE-NGL, me cibler personnellement dans le titre parmi les cinq députés français du groupe, et les trente quatre du groupe GUE NGL pour m’attribuer la responsabilité de ce qu’il dénonce ? Qui cherche à faire du buzz dans cette circonstance ? La vérité est donc que Quatremer est à l’information ce que Médiator est à la santé. On croit apprendre en le lisant et on se fait désinformer. Pire, on alimente un ragot sur la toile, ce que précisément les journalistes dénoncent le reste du temps pour faire la différence entre eux qui « vérifient leurs informations » et le commun des mortels qui se laisserait berner ! Et ça marche ! Aussitôt son ragot pondu, la foule de ceux qui ne m’aiment pas et attendent n’importe quel prétexte pour me sauter à la gorge, recopie. Une foule de gens désinvoltes s’activent. Et cela jusqu’au site du NPA. Ceux-là pas davantage que Quatremer ne vérifient leurs « informations ». Ils ont certes pour excuse d’avoir cru un journaliste soi disant professionnel. Ce n’est pas vraiment une excuse à mes yeux comme on le sait. Il ne faut jamais rien croire venant de l’industrie du spectacle et de l’information aujourd’hui fusionnée. Je forme le vœu que mes amis aillent de tous côtés à leur tour faire connaitre les exploits de Jean Quatremer journaliste qui colporte des ragots sans vérifier ses sources et désinforme ses lecteurs. Il est très important de le faire car cela nous sert sur un cas bien précis et avéré de faire la démonstration que nous devons faire de ce qu’est ce système médiatique.
Voici la prose de l’ami des ragots, le journaliste-dans-son-bureau Jean Quatremer: "la gauche radicale, elle, a une tendresse évidente pour les dictatures rouges. Le député européen du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, et ses amis communistes viennent de s’illustrer une nouvelle fois en refusant de voter, aujourd’hui, une résolution du Parlement européen demandant un durcissement des sanctions contre Alexandre Loukachenko, président de la Biélorussie, une ancienne République soviétique restée communiste et employant les mêmes méthodes que la défunte URSS (…). » Comme ce serait beau Mélenchon en train de soutenir Loukachenko ! Du Plantu dans le texte en quelque sorte. C’est ce dont rêvent ces illuminés de concurrence libre et non faussée qui ont déjà fait de moi un « partisan du régime chinois » et autres sornettes qu’ils font tourner en boucle avant de se les prendre en retour de bâton bien ajusté chaque fois que le mensonge éclate et qu’on les prend de surcroit en train de faire bénéficier de douce et bienfaisante amnistie des régimes pourris. Il me parait indispensable de vous faire connaitre dans le texte, pas très littéraire, le genre de « tendresse » que notre groupe et moi manifestons envers Loukachenko. Nous l’avons en effet exprimée noir sur blanc, cette tendresse, en déposant nous même un projet de résolution sur ce sujet. Ce texte était déposé en concurrence avec celui de la droite que nous n’avons pas soutenu, en effet, et je vais dire pourquoi dans un instant. Mais en lisant le texte de notre résolution vous serez estomaqué de l’ampleur du mensonge de Quatremer. Vous vous demanderez pour quelle raison quelqu’un qui fait profession, si verbeusement, d’éthique, d’indépendance et autre bla bla bien connus de cette sorte de cléricature, s’abaisse à ce type de manipulation. Voila la réponse : il s’agit de cette variété de gens qui se lèvent tard et ne bossent pas vraiment. Rentier d’un poste surpayé, il bulle. Et fait des ménages. Il ne lit pas les textes, il ne suit pas la séance, il ne recoupe pas son information, il recopie, de son propre aveu, ce que les Verts lui ont dit. Sans vérifier si c’est vrai. Ca c’est du journalisme ! Et le même jour où il colporte des ragots, il se passe dans l’hémicycle des évènements dont il ne souffle mot. Voyez plutôt. A par exemple été votée une résolution de libre échange entre l’Union européenne et… la Libye ! La Libye cette démocratie bien connue qui venait la veille d’apporter son soutien à Ben Ali. De tout cela Quatremer ne souffle mot. De même que cet « observateur attentif » par petit rapporteurs interposés, ne dit rien de l’accolade au cœur de l’hémicycle, sous les acclamations de la droite, entre Joseph Daul, UMP français, président du groupe PPE, et Viktor Orban premier ministre hongrois qui persécute la presse et les journalistes, entre autres, dans son pays. Et Viktor Orban est vice président du PPE. Quand monsieur Quatremer va-t-il écrire à propos de l’honneur perdu de l’UMP comme il l’a fait à propos des socialistes pour leur attitude à l’égard de Ben Ali ?
Voici donc le texte où nous avons consigné notre « tendresse évidente » pour Loukachenko et son régime en Biélorussie, selon les mots du grand journaliste d’investigation. Il commence par dénoncer "la procédure de dépouillement non transparente remet en question la légitimité du résultat des élections". Puis il "Condamne la violence et la répression de la manifestation du 19 décembre 2010 et la vague massive d'arrestations des dirigeants de l'opposition, de leurs partisans et des journalistes". Et il « demande aux autorités biélorusses de garantir l'unité des droits de l'homme politiques et sociaux, en particulier en ce moment où les libertés démocratiques et les droits politiques pour tous les citoyens de Biélorussie, y compris les organisations non gouvernementales et tous les partis démocratiques » Enfin il "demande aux autorités biélorusses de cesser immédiatement les poursuites contre les organisateurs et les participants de la manifestation pacifique du 19 décembre 2010 et de libérer tous les prisonniers politiques". Après quoi nous réclamons « une enquête indépendante et transparente sur les circonstances de la répression de la manifestation du 19 décembre 2010 et de prendre les mesures appropriées à l'égard des responsables des actes de violence et de la violation des droits de l'homme". Voici notre conclusion : " demande aux autorités biélorusses de garantir la liberté d'expression et des médias et de mettre fin à la répression des médias non officiels". Où y a–t-il là-dedans la moindre promiscuité avec ce régime ? Quatremer l’ignorant qui parle de dictature « rouge » se garde bien de savoir et de dire que l’un des dirigeants et animateurs du parti des communistes de Biélorussie membre du PGE a été arrêté et embastillé par le régime de Loukachenko. Mais il est vrai que pour ce genre de « journaliste » un communiste en prison ça ne compte pas.
Voici comment Quatremer met en scène d’une façon unilatérale le contenu de la résolution de la droite pour me cibler et laisser croire que nous serions hostiles à la dénonciation du régime Biélorusse. « La résolution du Parlement présentée aujourd’hui a pour but de soutenir les efforts d’Ashton. Le texte demande que les plus hauts dirigeants bélarusses ainsi que ceux « qui peuvent être tenus pour responsables des fraudes électorales ainsi que de la brutale répression et des violentes arrestations de membres de l'opposition » soient à nouveau interdits de visa et leurs avoirs gelés. Il réclame aussi des « sanctions économiques ciblées et le gel de toutes les aides macro financières » et que l’Union soutienne l’opposition, notamment les médias indépendants. Sous prétexte qu’ils sont opposés aux sanctions, les députés de la GUE (groupe politique où siège M. Mélenchon) ont refusé de voter ce texte qui, évidemment, est passé sans problème, la GUE étant largement minoritaire." Il faut souligner la déloyauté et la manipulation du travail de propagandiste de Quatremer. Nous n’avons pas « refusé de voter » la résolution de la droite. Nous nous sommes abstenus. C’est tout autre chose. En effet elle contenait des points que nous ne pouvions approuver. Je vais dire lesquels. Mais surtout nous voulions voter notre propre texte, celui que je viens de citer et qui était proposé en concurrence avec celui de la droite. Qu’un groupe politique préfère son texte a celui d’un autre groupe c’est tout de même le minimum, non ? De tout cela il n’est dit mot. Quatremer fait un montage à charge. Mensonger et manipulateur. Ce n’est pas du journalisme c’est du règlement de compte personnel.
Nous nous sommes abstenus sur le texte de la droite parce que nous désapprouvons les sanctions qu’il envisage. Quelles sanctions refusons-nous ? Celles qui gèlent les « aides du FMI et de l'UE », selon le texte de la résolution de la droite. En effet nous sommes opposés au régime des sanctions financières contre les peuples, d’une façon générale. Mais là il s’y ajoute de surcroit que nous sommes opposés aux « aides du FMI » et au système même de l’ingérence du FMI dans la conduite de la politique des pays. En quoi cette position est-elle un soutien au régime en place ? Ce n’est pas tout. Quelles autres propositions de cette résolution de la droite notre texte refusait il encore de soutenir ? Celle qui "invite la Commission à soutenir, par tout moyen financier et politique, les efforts déployés par la société civile biélorusse, les médias indépendants (y compris Belsat, Radio européenne pour la Biélorussie, Radio Racyja et d’autres. » En effet "Balsat TV" est une TV …. polonaise ! Et de surcroit financée par le gouvernement polonais. Nous sommes contre ce type d’ingérence d’un gouvernement contre un autre qui sont des facteurs de tensions internationales évidents et spécialement dans ce cas une incitation à la confrontation, compte tenu du poids de l’histoire dans la zone. Tout cela c’est trop de subtilité pour ce pauvre Quatremer et son usine à mouliner les ragots partisans. Peut-être pourrait-on au moins espérer que la détestation que j’inspire de façon pavlovienne au NPA lui évite de me reprocher d’être opposé « aux aides du FMI » même en Biélorussie ! Ma réplique amusée et narquoise à cette bande de nuls coalisés sur des infos bidons est dans le sous-titre de ce billet : « Jean Quatremer refuse de dénoncer Kadhafi et cache l’accolade de l’UMP avec Victor Orban. » De cette façon je mets au diapason du style Quatremer. Et je quatremeriserai quiconque y reviendra. Quatremériser est le nouveau verbe que je crée pour parler d’un fait honteusement falsifié.