Le FEM est un symbole de l’hypocrisie  de l’Union européenne actuelle. D’un côté, on favorise la concurrence libre et non faussée et les délocalisations, de l’autre on crée un misérable palliatif aux « potentielles conséquences négatives » de cette politique.

Ce palliatif charitable consiste en la possibilité de disposer d’un montant annuel maximal de 500 millions d’euros pour aider les Etats à faire face aux licenciements collectifs d’au moins 500 salariés (1000 avant la modification d’Avril 2009) d’une entreprise, d’un secteur ou d’une région, et cela en 6 (initialement 4) à 9 mois selon les cas.

Les conditions d’attribution d’une contribution du FEM sont les suivantes :

- L’Etat membre doit déposer une demande à la Commission européenne au plus tard 10 semaines après que le 500ème travailleur a été effectivement licencié du fait de l’« environnement en constante évolution, et souvent imprévisible, qui prévaut sur le marché. »

- Les services aux travailleurs licenciés entrant dans le cadre du FEM sont des « mesures incitatives » sous-entendu « et non pas favorisant l’assistanat »… Il ne saurait s’agir de « mesures passives de protection sociale ». Toute allocation de recherche d’emploi fournie dans le cadre du FEM a d’ailleurs, une durée limitée.

- L’Etat a pour obligation, dans le cas où il se verrait attribuer une contribution du FEM, de redorer le blason de la mondialisation capitaliste et de son fidèle serviteur, l’Union européenne…
Ainsi selon l’art. 9, il doit « mettre en valeur le rôle de la Communauté et assurer la visibilité de la contribution du FEM ».

Notons que, les sommes étant versées des mois après les licenciements, le versement des fonds de l’UE servent en fait souvent à rembourser une multinationale responsable de licenciements massifs les sommes qu’elle a engagées dans des cabinets de recherche d'emploi…


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