En cause une réforme votée en décembre par le Parlement sur injonction du FMI et de l'Union Européenne. Détail qui fait réfléchir : c’est un gouvernement social-démocrate qui a fait cette proposition. La réforme visait à passer l'âge du départ de 63 à 65 ans. Pour contraindre le peuple au « Oui », le gouvernement n'avait reculé devant rien. Le premier ministre social-démocrate Borut Pahor avait affirmé : "si nous ne soutenons pas cette réforme, les finances publiques peuvent s'effondrer et alors les maîtres de notre destinée seront les Etats qui nous prêteront de l'argent". Votez oui ou vous serez pire qu’en Grèce ! Et il avait même faire intervenir dans la campagne le gouverneur de la banque centrale. Ça ne nous rappelle rien ? Réponse : « va voir en Grèce si j’y suis ! » « Non » à 72 % !» Le parallèle avec 2005 ne s'arrête pas là.
A peine le vote est-il intervenu que le gouvernement multiplie les manœuvres pour le contourner. Il a annoncé de nouvelles négociations pour convaincre de la nécessité de sa réforme des retraites. Et il a annoncé un train de mesures d'austérité pour anticiper une hypothétique dégradation de la note slovène sur les marchés financiers. En effet dans leur logique tout peuple qui relève la tête doit être sévèrement puni. Sinon gare aux répliques et à la contagion. Le bon docteur Strauss Kahn ne manque finalement pas tant que ça. Ses camarades peuvent continuer sa médecine sans lui.