La GUE/NGL et le Parti de la Gauche européenne ont lancé dès Janvier dernier un appel à la lutte pour la mise en place de référendums sur le Traité Merkozy. Le Front de Gauche se lance pleinement dans la bataille maintenant qu’il est clair que François Hollande ne renégociera rien et que la ratification de ce traité austéritaire est annoncée à l’Assemblée et au Sénat début Octobre.
Le Front de Gauche a lancé un appel à une marche pour un référendum sur le traité Merkozy le 30 Septembre prochain. C’était lors de nos « estivales citoyennes ». Celles-ci ont ainsi accompli une fonction d’appel à l’action de façon concrète et politique. Nous n’avons pas fait perdre leur temps à ceux qui sont venus ni à ceux qui nous ont écouté.
Cette campagne revêt à mes yeux une importance majeure. Les « bénis oui-oui » du traité européen le savent ! Seule « la rue », comme ils disent, peut faire capoter le projet du PS et de la droite unis pour faire passer le traité ! Tout leur calcul est de réussir cette fois-ci comme en février dernier avec le MES un passage en force en étouffant toute possibilité pour le grand nombre de se rendre compte de ce qui se passe. C’est pourquoi le nouveau gouvernement se donne tant de mal à vouloir empêcher que le trouble de sa propre majorité se voie, alors même qu’il sait d’avance que le vote de la droite et des oui-ouistes de l’Assemblée lui donne une majorité parlementaire.
La présence du « non de gauche » en masse dans les rues modifie la donne. Il donne à voir la force intacte de ceux qui n’acceptent pas. Donc il pèse sur la décision de chaque député et sénateur au moment de son vote, comme sur le chef de l’Etat qui a le pouvoir de convoquer le référendum. Il donne de la force à la motion référendaire que déposeront sans doute nos groupes.
Cette marche sera le marqueur politique qui signalera le niveau de conscience acquis à propos du piège qu’est ce traité européen. Sa réussite ne concerne donc pas un parti, une personnalité ni même notre Front de Gauche mais tout le mouvement social. Notre but n’est donc pas de faire « notre » marche mais de nous faire récupérer et de nous dissoudre dans la marche de tous à gauche contre le traité.