Ce fonds a été créé suite aux inondations qui ont touché l'Europe centrale durant l'été 2002.
Son but est de fournir une aide financière aux Etats sinistrés par une catastrophe naturelle majeure (c'est-à-dire dont dégâts dont l’estimation représente plus de 0,6 % du revenu national brut). Elle peut aussi être versée aux Régions touchées par une catastrophe de très grande amplitude (dans une limite de 75 millions d'euros).
Ce fonds a depuis servi depuis sa création à aider les Etats ou Régions pour 49 catastrophes (inondations et incendies notamment).
L'aide octroyée suite au tremblement de terre de l’Aquila, dans la région italienne des Abruzzes, a été la plus grande catastrophe naturelle concernée. Le montant de l'aide octroyée a été à son image: 1,5 milliards d’euros, la plus grosse aide fournie par le FSUE.
• Ce que finance le FSUE:
- la remise en fonction immédiate des infrastructures et des équipements dans les domaines de l’énergie, de l’eau potable, des eaux usées, des télécommunications, des transports, de la santé et de l’enseignement
- la mise en œuvre de mesures provisoires d’hébergement et la prise en charge des services de secours destinés aux besoins immédiats de la population
- la sécurisation immédiate des infrastructures de prévention et la protection du patrimoine culturel
- le nettoyage immédiat des zones sinistrées, y compris des zones naturelles
• Les problèmes:
- Le nombre de demandes s'accroit, notamment celles émanant des Régions (63% des demandes). Or il n'est pas possible de répondre positivement à toutes ces demandes et le Conseil refuse d'augmenter le fonds (de fait 66% des demandes régionales ont été rejetées)
- L'activation du fonds est très lente, notamment en ce qui concerne les "catastrophe régionale". Le versement de l'aide suite à la catastrophe de l'Aquila a eu lieu au bout de 5 mois, un délai jugé correct par la Commission européenne (il faut dire que ça prend souvent plus d'un an)
- le cas des catastrophes "à évolution lente" (comme la sécheresse), dont les conséquences sont difficilement mesurables, est mal pris en compte puisque les gouvernements (ou Régions) n'ont que 10 semaines pour faire leur demande d'aide
Autosoumis à la politique d'austérité et aux diktats des banques, les gouvernements ont pourtant de plus en plus de difficultés à mettre en place les politiques nécessaires pour faire face rapidement à de telles catastrophes. Ils ont donc d'autant plus besoin d'une aide à la fois rapide et conséquente pour faire face.
Et du fait du dérèglement climatique les catastrophes naturelles recensées sont toujours plus nombreuses et toujours plus graves.