Applicable au 1er janvier 2016, le nouveau régime européen des autorisations de plantation de vignes prévoit que ces « droits » auront une durée de validité de 3 ans maximum, contre 8 ans actuellement.
Or, les cycles d'arrachage/replantation de vignes nécessitent souvent une période de repos du sol, « sans plantation », supérieure à trois ans. La politique agricole commune promeut d'ailleurs la rotation des cultures et la jachère.
La Commission a-t-elle conscience que les durées d'autorisation désormais prévues ne sont pas compatibles avec les cycles de la viticulture ?
Cette incitation à replanter plus vite, avant même que les sols ne soient restructurés, fragilise les nouvelles vignes et diminue leurs espérance de vie. Cette logique mercantile à court terme diminuera de facto la part de « vieilles vignes » considérées comme les plus qualitatives.
La Commission a-t-elle conscience que ces mesures nuiront à la qualité et la compétitivité des vins européens ?
Enfin, la nécessité de laisser reposer les sols après un arrachage est renforcée par l'enjeu de dépollution, de fertilisation naturelle et de lutte contre l'érosion promu par l'agriculture biologique en plein développement.
Quelles modifications la Commission envisage-t-elle pour corriger son erreur d'appréciation ?
Pour aller plus loin, consultez mon dossier sur le vin.