La Commission européenne défend les perturbateurs endocriniens
Un perturbateur endocrinien est une substance de synthèse ou naturelle qui mime ou perturbe l’action des hormones dans le règne animal. Il agit en modifiant le fonctionnement des glandes endocrines comme la thyroïde, la cortico-surrénale, les organes reproducteurs, le pancréas… avec des effets délétères pour la santé.
En décembre 2012, l'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) annonçait aux experts rassemblés pour émettre un avis sur les substances considérées comme perturbateurs endocrinien: "Les perturbateurs endocriniens et leurs effets nocifs devraient être traités comme tout autre produit chimique préoccupant pour la santé humaine ou l’environnement".
Pourtant, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le programme des Nations unies pour l’environnement ont publié un rapport conjoint sur les perturbateurs endocriniens, parvenant à la conclusion que au contraire, dans le cas des perturbateurs endocriniens, la méthode traditionnelle d’évaluation des risques des produits chimiques est inadéquate.
La Commission envisage-t-elle de modifier les consignes d'évaluations appliquées par l'EFSA ?
De plus, la Commission envisage d'appliquer aux perturbateurs endocriniens le critère classique de « dose/réponse », selon laquelle plus la dose du perturbateur est élevée, plus l’effet délétère sur la cellule est important. Or, avec les hormones, cette logique n’est pas toujours vérifiée : certains perturbateurs agissent même à très faible dose.
La Commission entend-elle prendre en compte l'avis des scientifiques avant toute nouvelle autorisation de ce type de substance ?