Fait inouï, lors de cette session parlementaire, l'aile réactionnaire du Parlement a salué par un tonnerre d'applaudissements le rejet d'un rapport. Lequel ? Celui sur l'égalité femmes hommes ! Rien de moins.

Construit par l'une de mes camarade de la GUE, Ines Zuber, ce rapport très complet fait le bilan des inégalités constatées. Il se penche particulièrement sur les aspects économiques, pour lesquels il propose de nombreuses mesures concrètes. Et il condamne, évidement, la prostitution en ces termes : « [Le Parlement] invite les États membres à reconnaître la prostitution comme une forme de violence à l'encontre des femmes et à ne pas la considérer comme un travail, même lorsqu'elle est "volontaire" » C'est là que le bât blesse pour certains.

Les dogmatiques de la reconnaissance du « travail sexuel » sont verts… de rage dès que l'on touche au business de la prostitution. Ils préfèrent laisser les pires réactionnaires bloquer un véritable manifeste pour les droits des femmes que de laisser toucher au droit de trouver des personnes prostituées « consentantes ».

Ce texte aurait dû, logiquement, être approuvé. Pourtant, les Verts, Bové et Cohn-Bendit en tête, se sont abstenus, participant ainsi aux manœuvres de la droite et de l'extrême-droite pour faire échouer ce texte.

Le lobby prostitueur a trouvé une alliée surprenante de plus : la pimpante Françoise Castex, tête de liste de « Nouvelle Donne », qu'on n'attendait pas dans cette abstention. La prostitution « non forcée » jusqu'à 32h par semaine, pas plus bien sûr !

Ce jour là Marine Le Pen aussi votait contre ce texte. Mais on attendait rien d'elle.