Quels mécanismes pour s’assurer que l’investissement européen ne bénéficie des violations des droits humains
Voici une question que j'ai adressé à la DG Commerce de la Commission européenne sur l'initiative de ma camarade Marina Albiol
Dans de nombreuses parties du monde, il existe des intérêts économiques dans les pays où les violations des droits de l'homme ont lieu. A Buenaventura – Colombie, par exemple, des projets d'infrastructures (ports, des autoroutes, des projets de tourisme) sont planifiés et mis en œuvre dans une ville qui est malheureusement célèbre pour les violations qui se produisent là-bas. Dans un quartier où un projet de développement à grande échelle est prévue, les habitants déclarent être victimes d'une stratégie de terreur, ou des groupes paramilitaires pratiques des enlèvements, enrôlent des enfants dans leurs activités illégales, et mutilent les gens. En 2014 seulement, les chiffres officiels indiquent que 14 personnes ont été mutilés et 17 féminicides ont eu lieu dans une population de moins d'un million d'habitants; faisant de Buenaventura une des villes les plus violentes de Colombie.
Quel sont les mécanismes employés par l'Union européenne, et en particulier la DG-Trade, pour informer les investisseurs européens des risques dans ces domaines et nous assurer que nos investissements, nos entreprises et nos institutions ne bénéficient pas ou n'encouragent pas de telles violations?
Dans le cas particulier de Buenaventura, l'UE a-t-elle informé ses entreprises sur les inégalités et l'exclusion existantes, ainsi que leurs obligations légales concernant les droits fonciers des communautés noires vivant dans la ville?