Déclaration de Miguel Portas, députée européen du Bloco de Esquerda
Le projet de budget pour 2012 ne suffira pas à répondre aux besoins. Mon opinion est différente de celle de M. le commissaire Lewandowski. En ce qui concerne la recherche, la durabilité écologique, la cohésion territoriale et la solidarité sociale, ce budget n'a aucune force, il n'est absolument pas en mesure de compenser ou corriger les politiques nationales d'austérité qui sont respectées dans toute l'Europe.
Ce budget ne reconnaît pas le fait que l'Europe est entrée de nouveau en récession, que le chômage et la précarité est désormais généralisé chez les jeunes générations. Un budget inférieur à 1 % du PIB, très inférieur à celui de 2011, est un budget minimal pour une Europe minimale. En clair c'est business as usual. Pour que ce ne soit pas trop évident, il a été proposé d'ajouter ou d'augmenter l'écart entre les engagements et les paiements. En d'autres termes, on masque un mauvais budget avec une mauvaise pratique fiscale.
L'alternative existe pourtant. On aurait pu définir clairement quelles priorités d'investissement avaient des négatifs afin de libérer des ressources pour celles qui ont des résultats positifs, mais dans le présent budget, on augmente les dépenses pour la recherche sécuritaire et militaire, on renforce Frontex, fon augmente les fonds pour les grandes multinationales, on maintient les subventions à l'exportation qui ruinent les pays en développement.
Je conclurai en disant que la schizophrénie s'est emparée de nous. Nous parlons tous de plus et mieux d'Europe, mais, en fin de compte, nous décidons toujours de moins d'Europe.