Austérité dans les cantines du Parlement
Voici ci-dessous la copie d'une lettre, adressée au président du Parlement européen, Martin Schulz, que j'ai co-signée au sujet du traitement intolérable des employés des cantines du Parlement par le groupe COMPASS
Monsieur Le Président,
Nous nous adressons à vous au titre de votre fonction et en votre qualité de président du Bureau du Parlement européen.
A la fin de la semaine dernière, plusieurs députés ont été informés des préoccupations formulées par plusieurs organisations syndicales et professionnelles représentées au Parlement européen concernant des évènements intervenus récemment à l’initiative de Compass Group.
Selon ces informations, un certain nombre d’employés de Compass Group travaillant depuis de nombreuses années au Parlement européen ont été licenciés de manière particulièrement abrupte à la fin de la semaine dernière.
Les informations qui nous ont été communiquées font également état d’une atmosphère de travail stressante, d’un accroissement sensible de la charge de travail et d’un recours plus fréquent au chômage économique.
Par ailleurs, nous sommes nombreux à avoir constaté que depuis l’arrivée du nouveau prestataire en charge de la restauration, les prix ont notoirement augmenté dans tous les restaurants tandis que les quantités et la qualité semblent en baisse dans les cantines.
Bien sûr, nous savons que le Parlement européen a décidé de diminuer son intervention budgétaire au bénéfice des cantines. Cela peut se comprendre, pour autant que le rôle exemplaire que le Parlement européen veut s’attribuer devant l’opinion publique en matière de respect des droits sociaux se vérifie dans les faits.
Les pratiques qui nous interpellent sont d’autant plus singulières que le Parlement européen utilise notamment l’argument de l’amélioration du statut du personnel pour justifier sa décision d’internaliser le service des chauffeurs. Nous ne souhaitons pas l’internationalisation du personnel des cantines, mais nous apprécierions que le Parlement européen veille à ce qu’ils soient traités avec la considération qui convient.
Nous sommes convaincus que vous aurez à cœur de répondre à ces préoccupations et de prendre les mesures nécessaires pour remédier à cette situation.
Dans l’attente de vous lire, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos respectueuses salutations.