Il faut analyser le comportement de la Commission européenne comme celui d’une force de police politique qui veut « punir un pour en éduquer cent » quand elle gère le contrôle des États membres. Je le dis pour inciter mes lecteurs à suivre attentivement pour bien comprendre les épisodes de l’activité de répression qui est menée contre les peuples par cet organe sans légitimité démocratique. Une répression contre leur liberté de décision. Je n’exagère pas. Si forte que soit cette expression c’est celle qui exprime le mieux la situation. Le comprendre n’est fait ni pour gémir ni pour s’apitoyer, mais pour comprendre quels coups de la Commission sont efficaces contre les gouvernements dissidents et prévoir ceux qu’il faudra rendre en riposte, le moment venu.
La Commission vient de prendre cette semaine deux décisions politiques majeures vis à vis de deux gouvernements d’États membres. D’une part elle a décidé de céder en partie aux exigences du Royaume-Uni, en ouvrant la voie à une libéralisation encore accrue en matière commerciale, financière et sociale. Une concession indispensable « si nous voulons garder le Royaume-Uni dans l’Union » a déclaré Jean Claude Juncker devant le Parlement européen. Et dans le même temps, la Commission a décidé de commencer à harceler le Portugal, coupable de vouloir sortir de l’austérité. Ces décisions concomitantes mais radicalement différentes selon que le gouvernement est conservateur/libéral ou critique de l’austérité, illustrent une fois de plus le parti-pris idéologique absolu des organes dirigeants de l’UE.
Cette semaine, l’émission de France 2 « Cash investigation » a mis à jour la responsabilité des pesticides dans de nombreux problèmes de santé publique. La diffusion de cette émission a eu un grand impact, nourri beaucoup de conversations, éveillé beaucoup d’esprits.
En publiant sur ma page Facebook l’annonce de sa diffusion j’avais repéré un assez gros score de partage qui signalait l’attention qui existe parmi nous désormais sur ce type de question. La prise de conscience écologique et le lien avec la lutte contre le modèle productiviste capitaliste se fait de plus en plus simplement. Mais n’en déduisons pas que nous avons gagné la bataille de conviction. Loin de là ! J’en ai eu la preuve le lendemain au Parlement européen. Là, sans blêmir une majorité de députés a voté pour augmenter les seuils acceptables d’épandage de ces produits… Aux fous !
Cette semaine au Parlement européen il était question d'OGM et de pollution atmosphérique mais aussi de la Chine et de la Russie, des différents accord de libre échange que l'UE impose au reste du monde et de l'accord TISA, le nouveau grand marché transatlantique des services.
Dimanche passé, j’ai eu le bonheur de clore la première conférence du Plan B. Puis j’ai passé le témoin aux députés espagnols qui m’entouraient pour cette séance de clôture.
En l’occurrence, le témoin était un objet : un œillet, fait à la main, en hommage à la révolution portugaise, puisque ce jour-là se déroulait l’élection présidentielle au Portugal. Notre sommet du Plan B a été un succès total en dépit de toutes les difficultés qui s’étaient accumulées. En effet, l’annulation de la première convocation avait pu faire craindre que soit totalement compromise la viabilité du projet. En fait l’annulation s’était imposée à nous par décision de la préfecture de police, comme c’était le cas pour toutes les réunions d’ailleurs, compte tenu des attentats qui avaient eu lieu la veille, le 13 novembre.
Parlementaires, universitaires, responsables syndicaux, associatifs et politiques de 25 pays, nous nous sommes réunis à Paris les 23-24 janvier 2016 lors d’une première session de conférence internationale pour travailler sur la façon d’opposer un Plan B à la politique de l’Europe actuelle.
Face au coup d’État financier permanent organisé par l’UE contre les citoyens et leur souveraineté, nous décidons de rendre permanente la « Conférence pour un Plan B en Europe ».
Notre premier sommet a montré qu’il existe de nombreuses solutions crédibles et ambitieuses pour rompre avec cette Europe et ses traités. C’est la condition pour reconstruire des coopérations entre nos peuples et nos nations sur une base nouvelle. Dans les domaines vitaux pour la vie des Européens, et plus largement l’écosystème humain, nous appelons à refonder notamment toutes les règles régissant la monnaie, les budgets et dettes ainsi que le commerce en Europe et dans les relations de l’UE avec le monde.