déc 14 01
La venue du pape devant le Parlement européen, la piquante lettre que je lui ai adressé, ont donné lieu à la mise en scène habituelle.
D’un côté une caricature de mon propos pour faire correspondre à l’image convenue du « bouffeur de curés » sans finesse, doublé de la nouvelle perversité médiatique : (« oui mais vous saviez bien que vous alliez provoquer ce genre de réaction »). Il est vrai que demander à des journalistes de savoir ce qu’est la « théologie de la libération » et la lutte contre elle des jésuite et de la papauté, s’intéresser aux 20 disparus français d’Argentine dont trois religieux et faire le bilan des hiérarques religieux dans cette circonstances, sans parler du reste, c’est beaucoup demander ! Quant à défendre la laïcité chez les importants dans cette circonstance : autant essayer de faire boire des ânes qui n’ont pas soif ! Au contraire, partout prévaut désormais l’habituelle papolâtrie nunuche qui est la règle depuis Jean-Paul II. Elle est désormais agrémentée de la fine remarque que « ce pape n’est pas comme les autres » au motif qu’il condamne le capitalisme et défend les pauvres ! Les éblouis d’aujourd’hui sont surtout des ignorants qui n’ont jamais lus ni encyclique ni discours papaux. Car les deux papes précédents faisaient pourtant de même que ce pape-ci. « N’est-ce pas un pape de gauche ? » s’amusent les brutes médiatiques pour se distraire à nos dépends avec ces questions/affirmations qui sont devenues leur habitude. Comme si c’était le sujet du débat !
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nov 14 27
Mon groupe a été précurseur dans la volonté de censurer la Commission Juncker en tentant de déposer une motion lors de la dernière session. Les Verts et le PS ayant refusé de signer notre motion, nous n'avons pas pu aller la présenter devant l'assemblée. Laissant ainsi toutes marges de manœuvre à l'extrême-droite pour s'emparer hypocritement de ce thème. L'extrême droite a donc pu s'emparer de la volonté de censure. Je refuse de vouloir faire tomber Juncker par la droite, de mêler mon suffrage à ceux de l'extrême droite qui s'opposent en France à l'impôt et à l'harmonisation fiscale en Europe. Mais je dénonce aussi le refus d'agir du PS européen et des verts qui nous condamne à l'abstention.
nov 14 25
A Paris le 23 novembre 2014,
Monsieur le pape,
Soyez le bienvenu en terre de France. Nombreuses y sont vos ouailles et maints des miens parmi elles. On vous aura peut-être dit que d’aucuns ne souhaitaient pas votre présence à la tribune du Parlement européen. J’en suis. Je voudrais vous en expliquer le motif.
Mais avant cela, pour écarter l’idée d’un ressentiment personnel ou d’une volonté d’offense à votre foi, laissez-moi vous dire ce qui nous rapproche au-delà de ma propre éducation initiale et de l’engagement de certains des miens, et non des moindres, dans la foi chrétienne.
J’aime l’Argentine votre pays. Je m’honore de tenir d’elle l’unique décoration qui m’ait été décernée. C’est le président Raoul Alphonsin qui me l’a attribuée du fait de mon engagement pour la libération de plusieurs de vos compatriotes. Celles-ci étaient persécutées par les militaires factieux qui avaient soumis votre pays à leur dictature abominable. Elles étaient martyrisées dans le camp « El Vesuvio » dont vous avez du connaître l’effroyable histoire. Parmi les trente mille disparus de cette période, plus de vingt Français engagés de grand cœur aux côtés des Argentins dans la résistance à la dictature. Et parmi eux, deux religieuses d’un immense courage : Alice Domon et Léonie Duquet, torturées et jetées en mer, et le prêtre Gabriel de Longueville, enlevé et criblé de balles. Je n’oublie pas. Ayons ensemble une pensée pour eux. Souvenez-vous du prix que leurs familles attacheraient à une manifestation de votre compassion.
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nov 14 19
Mes questions à la Commission et au Conseil
Le porte-parole du commissaire européen à l'Environnement a révélé à propos du barrage de Sivens dans le Tarn : « une enquête préliminaire est en cours » depuis fin 2013.
Or, il est à présent avéré que le projet de construction de cette retenue d’eau est une menace écologique. Elle contrevient au droit européen en matière d'environnement avec la destruction d'une « zone humide » en violation de la directive cadre sur l'eau 2000/60/CE.
Dans ces conditions, la Commission européenne va-t-elle entamer la procédure d'infraction prévue par l'article 258 du Traité de fonctionnement de l'Union européenne ?
De plus, le projet prévu bénéficie d'un financement européen de 30% au titre du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER).
La Commission entend-elle agir avant que les fonds ne soient engagés ?