mar 14 25

eukraineAu prétexte de la concentration de troupes russes en Crimée, les « occidentaux » jouent a faire peur.

Soyons lucides. La Russie envahissant l’Ukraine ? Pour quoi faire ? Malheureusement pour elle, l’Ukraine va s’effondrer toute seule. Les Russes préfèrent laisser aux seuls Européens la charge d’une contrée ruinée, dirigée par des kleptocrates maniant leurs marionnettes nazies. Un pays dangereux, en proie à une révolte populaire permanente contre une misère sociale que la Troïka va aggraver. Un pays dévasté, qui contient le sarcophage incertain de Tchernobyl et sept autres centrales nucléaires vétustes. D’ici peu, le pétrole et le gaz russes sortiront de Russie par un autre gazoduc et oléoduc. Pourquoi diable la Russie envahirait-elle cet espace ? Pourtant, les gesticulations provocatrices continuent. Sous l’impulsion d’Obama, le G8 est transformé en G7 ! Ce serait risible si ce n’était une telle démonstration d’aveuglement ! Ce ne sera pas la seule. Sous l’impulsion des atlantistes, les Européens ont foncé tête baissée dans une provocation qui les enferme dans une impasse. Une provocation de plus dans la poudrière ukrainienne ! Le 21 mars, ils ont signé le volet politique de l'accord d'association. C’est absurde. Cela fait 5 ans que cet accord nourrit la crise politique ukrainienne et des tensions avec la Russie. Pourquoi avoir précipité sa signature ? D’ailleurs, que vaut une telle signature ? Le gouvernement ukrainien qui signe n’est pas issu des urnes ! Cette signature est donc « illégale » pour reprendre le terme favori du moment. Concrètement, le seul résultat de cette « signature » est d’aggraver la confusion et l’escalade avec la Russie. Et de créer des illusions. Voyons de plus près.

Lire la suite »


mar 14 25

La nouvelle est passée inaperçue dans la presse française. Seul le Financial Times s’en est fait l’écho. Mercredi 12 mars, la secrétaire d’Etat à l’économie du gouvernement allemand, Brigitte Zypries, du parti social démocrate, s’est prononcée contre le recours aux tribunaux d’arbitrage dans le Grand Marché Transatlantique.

goodseuLa secrétaire d’Etat a déclaré que « le gouvernement fédéral allemand rejetait la formation d’un droit spécial pour les firmes dans le cadre du Grand Marché Transatlantique », s’attaquant ainsi au projet de créer un mécanisme d’arbitrage privé en faveur des multinationales. Toujours selon le Financial Times, elle a précisé que les firmes étatsuniennes « bénéficient d’une protection suffisante de la part des cours nationales allemandes » et que le recours à des tribunaux privés ne se justifie donc pas.

On pourrait croire que ce recul est une première victoire de la mobilisation citoyenne en Allemagne contre ce projet. C’est en partie vrai. Mais c’est surtout une nouvelle preuve de l’hypocrisie des sociaux-libéraux européens. En effet, en bonne sociale-libérale, la secrétaire d’Etat fait des ronds dans l’eau sans conséquences.

En effet, le chef des négociateurs de la Commission européenne, M. Ignacio Garcia Bercero, a immédiatement rappelé la réalité. La discussion avec les États-Unis sur le recours à l’arbitrage est prévue par le mandat de négociation ! De fait, le chef des négociateurs l’a expliqué : « nous travaillons sur la base du mandat qui nous a été donné ». Angela Merkel avait approuvé ce mandat en juin 2013, comme tous les autres chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne.

Cette déclaration du négociateur européen sonne comme un nouvel aveu. Car, par son entremise, la Commission reconnaît enfin que le mandat de négociation prévoit bien de mettre en place un tribunal d’arbitrage privé pour traiter les intérêts des multinationales. Ce mandat est toujours secret et caché aux peuples et aux parlementaires. Mais cet épisode est un nouveau coup de canif contre l’opacité.


mar 14 21
Mes questions à la Commission et au Conseil

Le GMT contre l’éducation

Commentaires fermés

ecolier-2Malgré les efforts de la Commission pour tenir les peuples à l’écart des négociations sur le grand marché transatlantique, ils sont de plus en plus nombreux à réclamer un débat public.

C'est au tour l'Union européenne des étudiants (ESU) de s’inquiéter des effets du Grand Marché Transatlantique. L'enseignement vu comme « un service économique ordinaire » n'est pas encore la vision dominante en Europe mais elle pourrait s'imposer. En effet les exemptions proposées pour les services d'enseignement sont très limitées et ne concernent pas les établissements privés. Ainsi du fait de cet accord le secteur de l'éducation sera exposé à des pressions accrues de marchandisation et privatisation.

La Commission entend-t-elle pour une fois défendre l'intérêt général plutôt que quelques intérêts privés ?

On apprend également que les entreprises américaines « d'enseignement à but lucratif » établies sur le sol européen pourraient intenter un procès contre les gouvernements qui refuseraient de reconnaître leurs diplômes ou qui s'opposerait à l'augmentation des frais d'inscription.

La Commission ne devrait-elle pas exclure totalement l'éducation de cet accord ?


mar 14 21

Il a manqué juste 9 voix au rapport de ma camarade Inês Zuber pour passer lors de la dernière session. Cela a permis aux forces réactionnaires de mettre en échec ce texte progressiste défendant l'égalité hommes-femmes.

Or on peut remarquer que 12 députés ont demandé à modifier leurs intentions de vote sur ce rapport afin d'apparaitre comme ayant voulu voter « pour » :

feminismeVoici la liste des députés qui ont modifié leurs votes au gré des dépêches et du scandale qu'a déclenché le rejet de ce texte :

Malika Benarab-Attou, (vert, France)
José Bové, (vert, France)
Andrew Henry (non-inscrit, Royaume uni)
William Brons, (non-inscrit, Royaume uni)
Luis Manuel Capoulas Santos, (S&D, Portugal)
Françoise Castex, (S&D, France)
Nikos Chrysogelos, (verts, Grèce)
Sandra Kalniete, (PPE, Lettonie)
Arlene McCarthy, (S&D, Royaume-Uni)
Monica Luisa Macovei (PPE , Roumanie)
Raül Romeva i Rueda (verts, Espagne)

S'ils n'avaient pas tant tardé avant de se découvrir féministes le rapport serait passé. Incapables de défendre leurs prises de positions il préfèrent invoquer une erreur de vote. C'est possible en effet. Mais José Bové s'était cru bien inspiré de dire à France Inter qu'il n'était pas difficile de ne pas se tromper. Voilà l'arroseur arrosé par son arrogance.


mar 14 20

rechauffement-climatiqueLe Conseil Européen se réunit ce jeudi et vendredi à Bruxelles.
Les dirigeants des pays européens doivent discuter du paquet énergie-climat européen pour 2030. Ils doivent aussi parler du semestre européen et de la façon dont ses politiques néolibérales sont mises en œuvre en Europe. Et de l’Ukraine, qui pourrait bien éclipser les enjeux climatiques.

Parler climat et mesurettes pour ne rien faire

L’objectif de ce Conseil en matière climatique repose principalement sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40 % en 2030. Or, même cet objectif chiffré à minima, basé sur les émissions de 1990, ne figurera probablement pas dans l’accord final, tant il pose de problèmes à des pays comme la Pologne.

Le dernier rapport du GIEC demandait pourtant d'accentuer les efforts pour maintenir le réchauffement climatique sous les 2°C au-delà desquels les conséquences seraient désastreuses pour l'humanité. La semaine dernière à Bonn, où les pays membres de la Convention climat des Nations unies étaient réunis, l'ambassadrice de l'Alliance des petits États insulaires, Marlène Moses, avait jugé l’objectif européen bien insuffisant en demandant " aux chefs d'État européens d'être plus ambitieux " pour leur rencontre de ce 21 mars.

En outre, les émissions calculées par la Commission européenne ne prennent pas en compte ce qui est importé dans l'Union Européenne. Lorsque l'on calcule les émissions nettes des imports et exports de l'Union Européenne, cette dernière n'a pas diminué ses émissions de 15% comme elle l'annonce mais de 4% seulement. Moyen pour l'UE de transférer la responsabilité sur d'autres pays et notamment la Chine et les pays d'Afrique du Nord.

La crise ukrainienne tombe donc à pic pour la Pologne pour occulter le débat climatique. Et continuer de relancer son exploitation du charbon sans aucun égard pour les impacts environnementaux et humains.

A la suite des élections européennes, le prochain Conseil européen, en juin, traitera de la désignation du président de la Commission. Autant dire que ce Conseil de mars sera encore un rendez-vous manqué avec l’urgence de répondre à la crise écologique.

Lire la suite »



« Articles plus anciens Articles plus récents »

Blog basé sur Wordpress © 2011-2015 INFO Service - V3.1 Eur.