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déc 12 13

Jacky Hénin, député européen du Front de Gauche
 
Au moment de voter les résolutions concernant l'avenir de la sidérurgie européenne, nous ne devons nous poser qu'une seule question : y-a-t il dans ces textes, un début de commencement de sauvegarde de la sidérurgie européenne?
 
Force est pour nous de constater que le désir d'intervention, s'arrête au niveau de l'incantation!

Alors que la sidérurgie européeenne :
— est victime d'une vampirisation financière sans précédent,
— est confrontée à une concurrence des plus déloyale,
— fait l'objet d'une casse organisée et d'un pillage de ses savoirs faires…
les seules propositions formulées s'arrêtent à : nous sollicitons la commission pour qu'elle veuille bien…

Ce positionnement n'est absolument pas à la hauteur des enjeux, nous dirons même que par sa nature beaucoup trop frileuse il laisse libre cours à la volonté destructrice des groupes internationaux comme Mittal.
Pourtant, des dizaines de milliers d'emplois sont en jeux, des savoirs faire unique sont en passe de nous être dérobés, des territoires entiers vont se retrouver dans des situations sociales dramatiques…

La sidérurgie, comme l'industrie européenne ont besoin d'autres réponses. Des réponses qui prennent d'abord en considération les besoins des salariés et des populations avant de répondre aux impératifs de rentabilité financière des groupes internationaux.
 
Pour ces raisons nous ne nous associerons pas à une démarche qui s'apparente à un accompagnement de fin de vie de la sidérurgie européenne et continuerons d'exiger d'autres solutions, y compris celle qui consisterait à passer sous propriété publique tout ou partie du secteur sidérurgique.

déc 12 11

Clause de sauvegarde bilatérale et Mécanisme de stabilisation pour les bananes a minima prévus par l'accord commercial entre l'Union européenne et la Colombie et le Pérou et par l'accord d'association UE-Amérique centrale

Younous Omarjee. Député européen Front de Gauche

J'avais déposé des amendements pour le renforcement des clauses de sauvegardes et du mécanisme de stabilisation visant à protéger les bananes communautaires, et celles des régions ultrapériphériques en particulier, de l'abaissement des seuils et des contraintes administratives prévus dans les accords bilatéraux.

Malheureusement ceux-ci n'ont pas été pris en compte, et c'est une fois de plus la vision dictée par l'OMC qui a primée dans les propositions de la Commission européenne et dans celles de la commission du commerce international du Parlement européen.

Avec ces accords, c'est la mort de la banane antillaise qui est programmée, c'est à dire la fin de toute protection à partir de 2018.

La banane antillaise sera livrée à la concurrence sauvage et déloyale de la banane américaine, dite banane dollars.

Une fois de plus, les intérêts des régions ultrapériphériques ne sont pas pris en compte et sont même sacrifiées sur l'autel du libre échange et de la dérégulation économique.

C'est une très mauvaise nouvelle pour la Martinique et la Guadeloupe, et pour les milliers d'emplois qui en dépendent.

déc 12 09

Sabine Wils, Députée GUE/NGL pour Die Linke

Ce sommet a livré un résultat minable. L'UE s'est discréditée, et pas uniquement à cause de la Pologne. L'UE a nié de façon flagrante tous les efforts en faveur des objectifs ambitieux de protection du climat pour épargner l'industrie européenne. Malgré l'urgence, l'UE n'a pas relever ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre de 30% ou 40% d'ici 2020. L'objectif actuel de 20% en 2020 a presque déjà été atteint. »

Le message que Doha envoie au monde est le suivant: business as usual! L'extension du Protocole de Kyoto, l'objectif minimum de Doha, ne change rien. Le Protocole de Kyoto ne concerne que 15% des émissions mondiales de gaz à effet de serre et est truffé de lacunes. 

L'UE ignore à peu de chose près les demandes des pays en voie de développement qui font pression pour l’obtention d’une feuille de route détaillée pour un nécessaire traité fort sur le climat mondial en 2015, pour un financement à moyen et à long terme, et des mesures d'allègement et d'adaptation. Au lieu de cela, certains pays promettent tout juste de fournir environ 7 milliards d’euros sur les deux prochaines années. Compte tenu du rythme de la fonte des glaces, ce n'est qu'une goutte d’eau dans l'océan. Des millions de personnes sont menacées par la perte de l'eau potable, par des inondations, ou par la disparition même de leur pays. 

Ce qui était évident dans la période qui a précédé le sommet de Doha sur le climat est maintenant officiel: Le réchauffement climatique va certainement dépasser 2°C et il est susceptible de passer à 4°C ou plus.

déc 12 04

Alda SOUSA, dirigeante du Bloco de Esquerda. Eurodéputée GUE/NGL

Le Parlement Européen (PE) a approuvé une résolution à  propos des élections européennes de 2014. Cette résolution est grave dans le sens où elle demande aux Etats-membres d’approuver des lois antidémocratiques afin de garantir «  des majorités solides au Parlement ».

La semaine dernière lors de la session plénière à Strasbourg, le Parlement européen a approuvé une résolution sur les élections européennes de 2014. C’est une recommandation faite aux Etats-membres qui a trait à l’élection des eurodéputés ainsi qu’à celle du futur Président de la Commission européenne.

Il est nécessaire d’éclairer la situation. Contrairement aux lectures simplistes, la résolution ne propose pas l’élection directe du Président de la Commission par les électeurs des Etats-membres. Le premier point de la résolution dit que « [le PE] encourage les partis politiques européens à nommer des candidats à la Présidence de la Commission et souhaite que ces candidats soient des acteurs centraux de la campagne électorale parlementaire, et qu’en leurs noms propres ils présentent leurs programmes dans tous les Etats-membres de l’Union ; tout cela afin de renforcer la légitimité politique du Parlement et de la Commission, en associant de manière plus directe les électeurs au scrutin »

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fév 12 14

Intervention de Younous Omarjee, député européen du Front de Gauche

Monsieur le Président, ce qu'on nous demande de voter aussi demain, c'est la suppression en 2014 du programme européen d'aide alimentaire aux plus démunis, car aucune garantie n'a été donnée à ce jour quant à la future programmation.

Disons-le, c'est une honte! Une honte qu'une minorité de blocage se soit organisée autour de l'Allemagne pour empêcher de donner à manger à ceux qui ont faim. Une honte qui est aussi révélatrice de ce qu'est devenue l'Union européenne, qui sacrifie la solidarité sur l'autel de la logique ultralibérale et bureaucratique.

Doit-on se résigner à l'idée que le projet européen concourt, aujourd'hui, à l'écrasement des plus faibles? Quand il s'agit de trouver des milliards pour les banques, on détourne le droit. En revanche, quand il s'agit de faire l'aumône la plus élémentaire aux plus démunis, on invoque des arguties juridiques.

Les positions de l'Allemagne, de la Cour de justice de l'Union européenne et de ses juges, qui manifestement ont perdu tout contact avec la réalité, sont pour notre groupe absolument indéfendables. Ces décisions nourrissent le désamour grandissant entre les peuples et l'Union européenne.

 



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