La Banque européenne pour la reconstruction et le développement a été créée en 1991 afin de faciliter la transition des pays de l'ex-URSS vers l'économie de marché.
Elle finance notamment « des projets qui élargissent et améliorent les marchés et qui contribuent à créer les institutions qui soutiennent l’économie de marché ». Ses investissements sont bien évidemment réalisés principalement dans le secteur privé.
Ses principaux actionnaires sont les 27 Etats membres de l'UE, l'UE en tant que telle, la BEI (62,7%), les USA (10%), le Japon (8,6%) et la Russie (4%).
La BERD emprunte aussi une partie de ses ressources sur les marchés obligataires internationaux grâce à la garantie publique de ses actionnaires.
En 2010, le Conseil des gouverneurs a approuvé une augmentation de 50% du capital autorisé de la Banque de 20 à 30 milliards d'euros pour renforcer ses capacités d'action face à la crise économique.
En août 2011, son directeur général Thomas Mirow annonçait que la BERD allait financer des projets dans la région méditerranéenne et qu'elle débloquerait 2,5 milliards d'euros à cet effet.
Les APE sont prévus dans l'accord de Cotonou ("accord de partenariat entre les membres du groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, d’une part, et la Communauté européenne et ses États membres, d’autre part").
Les pays "ACP" ayant ratifié cet accord sont au nombre de 79.
Il s'agit d'accords de libre échange renforcés globaux et oblige notamment à établir 7 zones de libre échange avec 7 grandes régions africaines.
Au moins 80 % des marchés des grandes régions concernées seraient ouverts à l'Europe et le marché européen leur serait ouvert à 100%.
Les pays ACP n’y gagneraient en fait rien car le marché européen leur est déjà ouvert à 97 %.
En revanche, ils perdraient une partie importante de leurs droits de douane ce qui les conduiraient à des crises budgétaires majeures et à une dépendance accrue vis-à-vis de la dette.
Autre inconvénient, l’afflux de produits agricoles européens à bas prix risque de déstabiliser toute l’agriculture vivrière de ces pays. Avec un chômage rural massif à la clef.
La seule alternative serait alors pour ces pays de s’orienter vers des monocultures d’exportation, à l’image du Brésil avec le soja. Mais cela entraînerait des déséquilibres écologiques majeurs et les rendrait encore plus dépendants des fluctuations des marchés mondiaux.
A noter :
-La Commission n'a pas hésité non plus à faire du chantage à l'aide au développement et au rétablissement de droits de douanes côté européen pour contraindre des pays à signer. Par exemple, en Afrique australe l'UE a retiré à l'organisation régionale SADC (Communauté de développement des Etats du Sud de l'Afrique) la gestion de l'aide européenne pour la distribuer individuellement à chaque Etat membre, ce qui a permis de contraindre 7 des 15 Etats membres de la SADC à signer des accords de partenariat intérimaires.
-L'UE a même décidé 'exclure les Etats n'ayant pas ratifié un APE du bénéfice des préférences commerciales