La Commission est en train de négocier avec la Tunisie un accord sur la mobilité.
Dans la ligné de l'accord avec le Maroc il est ici question « d'immigration choisie » ouvrant à la Tunisie de nouveaux canaux de migration de travail répondant aux besoins identifiés par les États membres de l'UE.
La Commission pense-t-elle vraiment que c'est en privant la Tunisie de sa jeunesse éduquée qu'elle aidera à la transition démocratique et au progrès économique et social ?
25 ONG de Tunisiens à l'étranger, relayées par le Forum Tunisien pour les Droits économiques et sociaux se mobilisent contre cet accord déséquilibré.
Pourquoi la Commission n'a-t-elle pas tenu compte de leur avis alors qu'ils représentent d'importants acteurs civils, économiques et sociaux dans plusieurs Etats membres ? Comment compte-t-elle réviser sa position pour tenir compte de ces critiques ?
Cet accord inclurait aussi les ressortissants des pays tiers, Subsahariens, voire Moyen-Orientaux, qui, résident ou traversent la Tunisie. Chargeant la Tunisie d'assurer le contrôle renforcé des frontière au moment ou elle fait face à un afflux de réfugiés, notamment en provenance de la Lybie.
La Commission entend-t-elle par ce moyens poursuivre sa logique d'externalisation des frontières de l'UE ?
Cet accord sur la mobilité est bien sûr conditionné à la coopération avec Frontex et à la mise en place de procédure de réadmission niant les droits des migrants.
Quand la Commission cessera-t-elle de promouvoir cette vision étroitement sécuritaire de l'immigration ?