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fév 12 01

Intervention de Marie-Christine Vergiat, député européen du Front de Gauche

Monsieur le Président, à l'échelle européenne, le sport, comme de nombreuses autres activités, notamment associatives, a longtemps été appréhendé sous le seul angle de la concurrence et vu comme une simple activité économique.

Ce rapport reconnaît enfin au sport, et plus largement aux activités physiques et sportives, leurs dimensions éducatives, culturelles, sanitaires et sociales, autrement dit sociétales. Il insiste sur le rôle des bénévoles et sur l'importance d'étudier la faisabilité d'un cadre légal et fiscal adapté. Comment ne pas s'en féliciter?

L'importance du développement, et donc de l'investissement dans le sport de masse y est mise en exergue, ainsi que la nécessaire redistribution entre sport professionnel et sport de masse.

Nous souhaitons souligner l'importance des financements publics, seul moyen de garantir réellement l'égalité d'accès sans discrimination, et la nécessité d'un réel partenariat avec le mouvement sportif. Les États ont bien évidemment un rôle majeur à jouer, y compris pour faire respecter l'éthique sportive et garantir la santé des sportifs, amateurs ou professionnels.

Quelques regrets néanmoins sur l'insuffisance du rôle régulateur des États au regard des dérives que connaît ce secteur. Partons d'un exemple: celui des jeux en ligne et des paris sportifs. Nous avions fait une proposition réaffirmant la nécessité d'un monopole des États dans ce domaine, et ce conformément à l'arrêt du 8 septembre 2009 de la CJCE. Cela n'a malheureusement pas été retenu.

Nous aurions aussi souhaité que l'on encourage davantage les États à garantir les droits économiques et sociaux des sportifs, notamment en matière de formation et de droit à une reconversion professionnelle.

Mais les mots ne suffisent pas. Il faut des actes et que le prisme du marché intérieur et de la concurrence soit remis à sa juste place, que les activités physiques et sportives soient reconnues pour ce qu'elles sont, c'est-à-dire un formidable outil d'émancipation individuelle et collective.
 

fév 12 01

Intervention de Patrick Le Hyarick, député européen du Front de Gauche

Le Conseil a entériné, sans aucune consultation du Parlement européen ni des Parlement nationaux, la mise en place d'un nouveau traité faisant de l'austérité budgétaire le fondement de la politique économique européenne. C'est un déni de démocratie d'autant plus inacceptable que les seuils budgétaires qui seraient imposés sont totalement nouveaux et n'ont jamais été mentionnés dans aucun des traités européens précédemment.

Ce traité constitue d'autre part une immixtion sans précédent dans les constitutions nationales, avec l'obligation qui leur est faite d'y inscrire un instrument de frein à la dépense publique. Ce nouveau traité inclut également le pacte euro plus qui constitue un démantèlement des droits sociaux. Nous réclamons avant toute décision une consultation des peuples européens, par référendum.

déc 11 01

Déclaration de Miguel Portas, députée européen du Bloco de Esquerda

Le projet de budget pour 2012 ne suffira pas à répondre aux besoins. Mon opinion est différente de celle de M. le commissaire Lewandowski. En ce qui concerne la recherche, la durabilité écologique, la cohésion territoriale et la solidarité sociale, ce budget n'a aucune force, il n'est absolument pas en mesure de compenser ou corriger les politiques nationales d'austérité qui sont respectées dans toute l'Europe.

Ce budget ne reconnaît pas le fait que l'Europe est entrée de nouveau en récession, que le chômage et la précarité est désormais généralisé chez les jeunes générations. Un budget inférieur à 1 % du PIB, très inférieur à celui de 2011, est un budget minimal pour une Europe minimale. En clair c'est business as usual. Pour que ce ne soit pas trop évident, il a été proposé d'ajouter ou d'augmenter l'écart entre les engagements et les paiements. En d'autres termes, on masque un mauvais budget avec une mauvaise pratique fiscale.

L'alternative existe pourtant. On aurait pu définir clairement quelles priorités d'investissement avaient des négatifs afin de libérer des ressources pour celles qui ont des résultats positifs, mais dans le présent budget, on augmente les dépenses pour la recherche sécuritaire et militaire, on renforce Frontex, fon augmente les fonds pour les grandes multinationales, on maintient les subventions à l'exportation qui ruinent les pays en développement.

Je conclurai en disant que la schizophrénie s'est emparée de nous. Nous parlons tous de plus et mieux d'Europe, mais, en fin de compte, nous décidons toujours de moins d'Europe.

nov 11 14

Intervention de Jacky Hénin, député européen du Front de Gauche

Madame la Présidente, les résultats des paquets ferroviaires sont accablants. Le fret, de l'aveu même des rapporteurs, recule alors que le transport routier émettant des millions de tonnes de CO2 a, lui, encore progressé. Les infrastructures périclitent faute de financement. Dans une concurrence absurde contre l'avion, on privilégie la grande vitesse au détriment du cadencement local et de l'effet réseau régional.

L'ouverture se traduit par toujours moins de services aux usagers. Malgré de très timides affirmations de principe sur les conditions d'emploi, on nous propose, encore et toujours, d'aller plus loin dans la désintégration des entreprises ferroviaires. C'est contreproductif et très dangereux pour la sécurité ferroviaire. Cela fait fi, au nom du dogme libéral, de décennies de culture technique cheminote.

Au contraire, il faut reconstruire des entreprises ferroviaires nationales publiques intégrées allant des infrastructures jusqu'à la définition des matériels, en passant par les secteurs voyageurs et fret ainsi qu'à la recherche et développement. Puis, à partir de là; nous pourrons construire un pôle public ferroviaire européen sous la forme d'un groupement d'intérêt économique.

Le financement des grandes infrastructures ferroviaires pourrait être assuré par la banque d'investissement européenne. La finalité de l'Europe ferroviaire ne doit pas être qu'un centre de profit financier pour quelques groupes, elle doit être de répondre aux besoins de mobilité des citoyens d'Europe et à la nécessité de transport de matières sûres et écologiques: les marchandises.

 

juin 11 16

Nikolaos ChountisLettre de Nikolaos Chountis, eurodéputé pour Syriza, à ses camarades du groupes GUE/NGL

Chèr-e-s Collègues,

Je crois que vous connaissez par les médias internationaux,  la situation en Grèce, mais permettez-moi de vous donner brièvement mon point de vue.

Pour une deuxième fois en quelques jours, plus de deux cent mille personnes étaient dans les rues d'Athènes pour dire qu'elles n'accepteront pas les nouvelles mesures d'austérité, qu'elles n'accepteront pas de payer encore pour les banques. Le Parlement national, fortement protégé par les forces de police, a été bloqué par le peuple. Des tentatives de provocation n'ont pas réussis à faire quitter la place de Syntagma (en face du Parlement) aux manifestants qui l'occupent toujours.

Une fois de plus, le gouvernement grec a choisi de ne pas écouter son peuple. Le Premier ministre, après avoir rencontré le Président de la République, s'est entretenu par téléphone avec tous les dirigeants des partis politiques. Après des heures de jeux politiques, de rumeurs médiatiques et de négociations "souterraines"  avec l'opposition de droite, en vue de la formation d'un nouveau gouvernement consensuel et technocratique, le Premier ministre a fini par annoncer qu'il allait simplement procéder à un remaniement ministériel.

Ce  n'est pas la solution. La solution c'est de cesser de mener des politiques qui ne servent qu'aux marchés financiers et aux banques. Pour cela il faut procéder à des élections. Ce gouvernement mène des politiques qui sont contraires au programme sur lequel il a été élu. Il a  perdu toute légitimité.

Alors qu'un nouveau député du PASOK vient de poser sa démission du  parlement , le premier ministre se prépare à soumettre son nouveau gouvernement au "vote de confiance" du Parlement demain, en essayant de faire du "chantage" a ses députés avant le vote sur le Plan Fiscal du Moyen Terme.

Mais, le peuple et les forces politiques de la gauche sont encore en mobilisations et si cela continue, le Premier ministre va se voir obligé de modifier son programme.

Je vous remercie de votre attention et je vous invite de ne pas hésitez à contacter notre bureau si vous avez besoin de plus amples informations.

Bien à vous,
Nikos



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